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2-Du péché

I-2. De la conséquence du péché de l'homme

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{3} 1. Le Saint-Esprit, en écrivant l'Écriture Sainte, ne fait rien moins que rabattre la vaine gloire et l'orgueil de l'homme, qui de tous les vices est le plus universellement greffé sur toute l'espèce humaine, même depuis la première infection de notre premier père: Adam. Et c'est pourquoi, nous lisons, en de nombreux passages de l'Écriture, de nombreuses et remarquables leçons contre ce vice enraciné de longue date, pour nous enseigner la vertu très recommandable d'humilité, comment se connaître soi-même et se souvenir de ce que nous sommes.

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Dans le livre de la Genèse, le Dieu Tout-Puissant nous a donné à tous un titre et un nom en notre ancêtre Adam, ce qui devrait nous avertir que ce que nous sommes, d'où nous venons, et que nous nous flétrirons ; disant : « À la sueur de ton front tu mangeras ton pain jusqu'à ce que tu retournes à la poussière d'où tu as été tiré, car tu es poussière et tu retourneras à la poussière ». Ici, comme si c'était dans un verre, nous pouvons apprendre à nous connaître comme n'étant rien d'autre que de la poussière, de la terre et de la cendre, et que nous retournerons à la terre et à la cendre.

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Aussi, le saint Patriarche Abraham se souvenait bien de ce nom et de ce titre, poussière, terre et cendres, qui ont été assignés par Dieu à toute l'humanité, et il s'est donc appelé de ce nom, quand il a fait sa prière insistante pour Sodome et Gomorrhe. Et nous lisons que Judith, Esther, Job, Jérémie, parmi d'autres saints hommes et femmes de l'Ancien Testament, se sont vêtus de sacs et se sont jeté de la poussière et de la cendre sur la tête quand ils ont pleuré sur leur manière de vivre dans le péché. Ils ont appelé et crié à Dieu en Lui demandant Son aide et Sa miséricorde avec une cérémonie de sac, de poussière et de cendres, de manière à déclarer au monde entier quelle humble et basse estime ils avaient d'eux-mêmes, et combien ils se rappelaient leur titre et leur nom déjà cités, leur nature vile, corrompue et faible: de la poussière, de la terre et de la cendre. Le livre de la Sagesse aussi, voulant rabaisser notre fierté nombriliste, nous pousse sérieusement à nous rappeler notre génération terrestre et mortelle, que nous tenons tous du premier homme qui fut créé, et que tous les hommes, aussi bien Rois que sujets, viennent dans ce monde et en ressortent de la même manière ; c'est à dire pour nous, complètement misérables, comme nous pouvons le constater chaque jour. Et le Dieu Tout-Puissant a commandé à son prophète Ésaïe de faire une proclamation et de crier au monde entier, et Ésaïe de demander « Que crierai-je ? ». Le Seigneur répondit: « Crie que toute chair est comme l'herbe et que la gloire de l'homme est comme la fleur des champs. Quand l'herbe est flétrie, la fleur tombe quand le vent du Seigneur souffle dessus. L'homme est sûrement de l'herbe, laquelle se dessèche et la fleur se fane ». Et le saint prophète Job, ayant une grande expérience de l'état misérable de l'homme pécheur, dit la même chose au monde, par ces mots : « L’homme », dit-il, « nait d'une femme, vit peu de temps, est plein de misères manifestes. Il s'épanouit comme une fleur et se fane bientôt, puis disparaît comme s'il était une ombre, et ne reste jamais dans le même état. Et Tu le juges en le rencontrant, ô Seigneur, en abaissant Ton regard sur telle personne, et en l'amenant en jugement avec Toi ? Qui peut le rendre pur, alors qu'il est conçu d'une semence impure? Et tous les hommes, de par leur méchanceté et leurs penchants naturels, sont si universellement adonnés au péché que, comme l'Écriture le dit : « Dieu s'est repenti d'avoir fait l'homme ». Et le péché a tellement enflammé son indignation contre le monde qu'il noya le monde entier avec le Déluge, excepté Noé et sa petite famille.

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Ce n'est pas sans cause que l'Écriture de Dieu appelle si souvent les hommes de ce monde par ce mot : « terre ». « Ô toi, terre, terre » dit, Jérémie, « écoute la Parole du Seigneur ». Ceci est notre juste nom, notre vocation et notre titre - terre, terre, terre - proclamé par le prophète, montrant que nous sommes en réalité, de quelque autre manière, dignes de ce titre ou dignité qu'Il nous attribue. Ainsi nous appelle-t-Il clairement, Lui qui nous connaît le mieux, tant d'après ce que nous sommes que par ce que nous méritons d'être appelés. Et Il nous décrit ainsi, parlant par son fidèle Apôtre St Paul: « Tous les hommes, Juifs et Gentils, sont sous le péché; il n'en est aucun de juste, non, pas un seul. Il n'y en a aucun qui comprenne, aucun qui cherche Dieu, tous ils se sont pervertis, tous sont de nul profit, il n'y en a aucun qui fasse le bien, non, pas un seul. Leur bouche est un sépulcre béant; avec leur langue ils usent de ruse et de tromperie, le venin des serpents est sous leurs lèvres, leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume, leur pieds sont empressés à répandre le sang, la destruction et la misère sont sur leur chemin, et ils n'ont pas connu la voie de la paix; il n'y a aucune crainte de Dieu dans leur regard ». Et dans un autre passage, St Paul écrit ainsi : « Dieu a enfermé toutes les nations dans l'incroyance afin de faire miséricorde à tous ».

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L'Écriture inclut tout le monde dans le péché, afin que la promesse, par la foi de Jésus-Christ soit donnée à tous ceux qui croient. St Paul, en de nombreux endroits, nous dépeint avec nos vraies couleurs, nous appelant enfants de la colère de Dieu dès notre naissance ; disant aussi que nous sommes incapables d'une pensée juste par nous-mêmes, encore moins d'une bonne parole, ou de faire bien par nous-mêmes. Et le Sage déclare dans le livre des Proverbes : « Le juste tombe sept fois par jour ».

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Job, l'homme le plus éprouvé et approuvé, craignait toutes ses actions. St Jean Baptiste, était sanctifié dans le sein de sa mère, et louait le Seigneur avant de naître, étant appelé un ange et ‘grand’ devant le Seigneur, rempli du Saint-Esprit depuis sa naissance, celui qui prépara la voie pour Christ notre Sauveur, et Il le recommanda comme étant plus qu'un prophète, et le plus grand de ceux qui sont nés d'une femme; cependant, il était parfaitement conscient qu'il avait besoin d'être lavé par Christ, il exaltait et glorifiait justement Christ, son Seigneur et maître, et s'humiliait comme étant indigne de délier ses sandales, donnant tout l'honneur et la gloire à Dieu. Ainsi faisait souvent St Paul, confessant ce qu'il était de façon évidente, adressant toujours toute la louange à son Maître et Sauveur, en très fidèle serviteur. De même St Jean l'évangéliste, tant en son propre nom qu'en celui de tous les saints - si tant est qu'ils aient jamais été justes à ce point - fait ouvertement cette confession : « Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous trompons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous ; si nous reconnaissons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute imperfection. Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous faisons de lui un menteur et sa Parole n'est pas en nous ». C'est pour cette raison que le Sage, dans le livre de l'Ecclésiaste, fait cette vraie confession générale : « Il n'est pas un homme sur la terre qui fasse le bien, et ne pèche pas ». Et St David a honte de son péché, mais pas de le confesser. Combien souvent, sérieusement et avec lamentation demande-t-il la grande miséricorde de Dieu pour ses grandes offenses, et que Dieu n'entre pas en jugement contre lui ? Et encore, combien ce saint homme mesure-t-il bien ses péchés quand il confesse qu'ils sont si nombreux, cachés et incompréhensibles qu'il est impossible de les connaître, les dire ou les dénombrer. C'est pourquoi, considérant et contemplant vraiment sérieusement ses péchés, et ne parvenant toujours pas à en toucher le fond, il supplie Dieu de pardonner ses péchés privés, secrets, cachés, dont il ne se souvient pas. Il soupèse droitement ses péchés depuis leur racine originelle jusqu'à leur tête, percevant leur inclination, leurs provocations, leurs remous, leurs piqûres, leurs bourgeons, leurs branches, leurs rejets, leurs infections, leur goût, leurs sentiments et leurs odeurs persister en lui. C'est pourquoi il dit : « Remarquez et voyez, j'ai été conçu dans les péchés ». Il ne dit pas « le péché » mais « les péchés », au pluriel car à partir d'un seul, comme une source, découlent tous les autres.

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Et Christ notre Sauveur a dit : « Il n'y a qu'un seul Dieu », et que « nous ne pouvons rien faire de bon sans Lui », pas plus qu'un homme ne peut venir au Père sans passer par Lui. Il nous a aussi commandé de nous déclarer des serviteurs inutiles quand nous avons fait tout ce qu'il nous était possible de faire. Il a préféré le publicain pénitent au fier Pharisien qui se croyait glorieux et saint. Il se disait médecin, pas pour les bien-portants mais pour les malades ayant besoin de son Salut pour apaiser leur douleur. Il nous a enseigné à nous reconnaître pécheurs dans nos prières et de demander le pardon et la délivrance de tout mal, de la main de notre Père céleste. Il a déclaré que les péchés de notre propre cœur nous précèdent devant Lui. Il a enseigné qu'une mauvaise parole ou une mauvaise pensée méritait la damnation, affirmant que nous devrons rendre compte de chaque parole légère. Il a dit qu'il n'est venu que pour sauver les brebis perdues et rejetées. Ainsi, peu des Pharisiens orgueilleux, propres-justes, instruits, sages, parfaits et saints furent sauvés par Lui, parce qu'ils se justifiaient par une sainteté contrefaite devant les hommes. C'est pourquoi, bonnes gens, méfions-nous d'une telle hypocrisie, d'une telle vaine gloire et de nous justifier par nous-mêmes. Baissons les yeux à nos pieds et voyons ces plumes de paon, ce cœur orgueilleux, cette argile vile, de frêles et fragiles véhicules.

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{4} 2. Autant une véritable connaissance de soi-même est nécessaire pour parvenir à une juste connaissance de Dieu, comme vous l'avez entendu dans la dernière homélie, autant les hommes pieux ont toujours eu une opinion très humble d'eux-mêmes; et ils sont portés à se juger ainsi, étant enseignés par Dieu leur Créateur, par sa Sainte Parole. Car nous sommes comme des pommiers ne donnant pas de pommes. Nous sommes de la terre qui ne produit que des mauvaises herbes, des orties, des ronces, des épines, des liserons et de l'ivraie. Nos fruits sont énoncés dans le cinquième chapitre de l'épître aux Galates. Nous n'avons ni foi, ni charité, ni espérance, ni patience, ni chasteté ni rien de bien, sinon venant de Dieu, et ces vertus sont donc appelées les fruits du Saint-Esprit et non ceux de l'homme.

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Reconnaissons-nous tels que nous sommes devant Dieu : des pécheurs misérables et pourris. Repentons-nous sérieusement et humilions-nous de tout cœur, et implorons la miséricorde de Dieu. Confessons de la bouche et du cœur que nous sommes remplis de défauts. Prenons conscience de nos propres œuvres, forcément imparfaites, et nous ne nous verrons plus comme des fous arrogants, ni ne tenterons de nous justifier en aucune manière avec nos mérites ou nos bonnes œuvres. Car en vérité nos meilleures œuvres sont imparfaites. Nous n'aimons pas Dieu autant que nous le devrions, nous ne prions pas Dieu sans de nombreuses distractions ; nous donnons, pardonnons, croyons, vivons et espérons dans l'imperfection ; nous parlons, pensons et agissons dans l'imperfection ; nous luttons contre le diable, le monde et la chair, de façon imparfaite. N'ayons donc pas honte de confesser ouvertement notre imperfection : Oui, n'ayons pas honte de confesser notre imperfection, même à propos de nos chefs-d'œuvre. Qu'aucun de nous n'ait honte de dire avec St Pierre : « Je suis pécheur ». Disons tous, avec le St prophète David : « Nous avons péché comme nos pères, nous avons raté et agi méchamment ». Confessons-nous ouvertement avec le Fils Prodigue à notre Père, et disons avec lui : « Nous avons péché contre le Ciel et contre Toi, ô Père; nous ne sommes pas dignes d'être appelée Tes enfants ». Disons tous avec Baruch : « Ô Seigneur notre Dieu, nous avons mérité la honte et la confusion, et Toi la droiture. Nous avons péché, nous avons agi méchamment, nous nous sommes comportés à l'opposé de la piété, devant Ta justice ». Disons tous, avec le St Prophète Daniel: « Ô Seigneur, le droit et la justice t'appartiennent ; à nous la confusion. Nous avons péché, nous avons été méchants, nous T’avons offensé, nous T'avons fui, nous sommes revenus sur tous Tes préceptes et Tes jugements ». Nous apprenons donc de tous les saints hommes de l'Écriture Sainte à nous humilier et à exalter, à louer, à magnifier et à glorifier Dieu.

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Ainsi, nous avons entendu à quel point nous sommes mauvais; à quel point il n'y a rien de bon en nous, nous n'avons ni secours ni Salut; mais nous avons au contraire, le péché, la damnation et la mort éternelle ; qui, si nous y pensons sérieusement, nous permet de mieux comprendre la grande miséricorde de Dieu, et comment notre Salut ne vient que de Christ. Car en nous, et venant de nous, nous ne trouvons rien qui puisse nous délivrer de cette misérable captivité dans laquelle nous avons été jetés par la jalousie du démon, en transgressant en notre père Adam les Commandements de Dieu. Nous sommes tous devenus impurs, et nous sommes incapables de nous purifier, ni de nous purifier les uns les autres. Nous sommes par nature les enfants de la colère de Dieu, et nous sommes incapables de nous faire par nous-mêmes des enfants et des héritiers de la gloire de Dieu. Nous sommes des brebis égarées, et nous sommes impuissants à revenir à la bergerie, à cause de notre grande imperfection et faiblesse. Nous n'avons donc aucun sujet de nous glorifier, car nous ne sommes que péché, et nous ne pouvons pas nous réjouir de nos bonnes œuvres, lesquelles sont si imparfaites et impures qu'elles ne tiennent pas une seconde devant le trône du jugement de Dieu. Comme le St prophète David l'a dit : « N'entre pas en jugement avec ton serviteur, Ô Seigneur, car aucun homme vivant n'est juste à tes yeux ». Nous devons donc nous précipiter vers Dieu, sans quoi nous ne trouverons jamais la paix, le repos et le calme de notre conscience, dans notre cœur. Car Il est le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation. Il est le Seigneur auprès duquel est la pleine rédemption ; Il est le Dieu qui nous sauve par sa seule miséricorde, manifestant Sa charité et Son grand amour pour nous, de par Sa bonté gratuite, alors que nous étions perdus, Il nous a sauvés et nous a procuré un royaume éternel. Et tous ces trésors célestes nous sont donnés, non pas en raison de nos propres désirs, mérites ou bonnes-œuvres - nous n'en avons aucun - mais par Sa propre miséricorde, librement offerte. Et en vertu de qui ? Vraiment, en vertu de Jésus-Christ, cet Agneau de Dieu pur et sans tache. Il est ce Fils chéri grâce à qui Dieu est complètement apaisé, satisfait et réconcilié avec l'homme. Il est l'Agneau de Dieu qui a ôté les péchés du monde, dont on peut véritablement dire qu'Il a tout accompli parfaitement, et dans sa bouche il ne s'est trouvé ni ruse ni artifice. Lui seul peut dire : « Lequel d'entre vous me convaincra de péché ? ». Il est ce grand prêtre éternel, qui S'est offert lui-même une fois pour toutes sur l'autel de la croix, et avec cette oblation Il a rendus parfaits ceux qui sont sanctifiés, pour l'éternité. Il est le seul médiateur entre Dieu et l'homme, qui a payé à Dieu notre rançon avec Son propre sang, et nous a ainsi purifiés de tout péché. Il est le médecin qui guérit toutes nos maladies. Il est le Sauveur, qui sauve Son peuple de tous ses péchés. Bref, Il est cette fontaine coulant à flots, dont nous avons reçu une plénitude de grâce. Car en Lui seul sont cachés les trésors de la sagesse et de la connaissance de Dieu. Et en Lui, et par Lui, nous recevons de Dieu le Père toutes les bonnes choses concernant aussi bien le corps que l'âme. Ô combien sommes-nous attachés par cela à notre Père céleste, à cause de Sa grande miséricorde qu'Il nous a pleinement manifestée en Christ Jésus notre Seigneur et Sauveur ? D'un même accord, éclatons de joie, louant et magnifiant à pleine voix le Seigneur de miséricorde pour la tendre bonté qu'Il nous a montrée en son Fils bien-aimé Jésus-Christ notre Seigneur.

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Jusqu'ici, nous avons entendu ce que nous sommes vraiment - très pécheurs, méchants et damnables - nous avons entendu à quel point nous sommes incapables de bonnes pensées ou de bonnes actions, de telle sorte que nous ne pouvons trouver en nous-mêmes aucun espoir de Salut, mais bien plutôt tout ce qui nous mène à la destruction. Encore une fois, nous avons entendu la tendre bonté et la grande miséricorde de Dieu le Père envers nous, et combien Il nous est favorable à cause de Christ, sans aucun mérite ni désir de notre part, mais seulement de par Sa seule miséricorde et tendre bonté. Maintenant, comment ces grandes grâces de Dieu, qui nous sont octroyées en Christ Jésus, peuvent être obtenues, et comment nous pouvons être délivrés de la captivité du péché, de la mort et de l'enfer, nous le verrons plus en détail, avec l'aide de Dieu, dans la prochaine homélie. Entre-temps, aujourd'hui comme en tout temps, apprenons à nous connaître nous-mêmes, notre fragilité et notre faiblesse, sans aucune ostentation ou vantardise visant nos bonnes œuvres ou nos mérites personnels. Prenons conscience de l'immense miséricorde de Dieu envers nous et confessons que, alors que nous méritions de nous même le mal et la damnation, de la même manière toute bonté et le Salut nous viennent de Lui. Ainsi que Dieu lui-même l'a dit par le prophète Osée : « Ô Israël, ta destruction vient de toi-même, mais en Moi seul est ton secours et ta consolation ». Si nous nous soumettons ainsi humblement devant Dieu, nous sommes assurés qu'au temps de Sa visitation Il nous fera monter dans le royaume de Son Fils bien-aimé, Jésus-Christ notre Seigneur, à qui, avec le Père et le Saint-Esprit, soient tout honneur et toute gloire, éternellement. Amen.

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