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31-De la paresse

II-19. Contre la Paresse

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{68} Parce que l'homme, qui n'est pas né pour en prendre à son aise et se reposer, mais pour travailler, est corrompu par nature à cause du péché et si dévoyé et dégénéré qu'il ne considère pas du tout que l'oisiveté soit un péché, mais plutôt une chose recommandable, qui convient aux riches, et qui est donc avidement recherchée par la plupart des hommes comme une chose agréable à leur affections sensuelles, ils évitent soigneusement tout travail, comme une chose pénible répugnant aux plaisirs de la chair, il est nécessaire de vous déclarer de la part de Dieu, et de par l'ordonnancement qu'Il a établi dans la nature humaine, que tout le monde doit se consacrer au travail, en vertu de sa vocation licite et de son appel, et que l'oisiveté, répugnant à cet ordonnancement, est un péché grave, et aussi, à cause des grands inconvénients et malheurs qui en découlent, un mal intolérable ; dans le but qu'en le comprenant vous la fuyiez soigneusement et que d'autre part vous vous impliquiez, chacun selon sa vocation, dans un travail et des affaires honnêtes, comme l'homme y est enjoint par une disposition de Dieu, afin de ne pas manquer de Ses multiples bénédictions et de Ses nombreux avantages.

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Dieu Tout-Puissant, après qu'Il a créé l'homme, l'a mis dans le paradis, afin qu'ils en prenne soin et le garde, mais quand il a transgressé le commandement de Dieu en mangeant le fruit de l'arbre qui lui était interdit, Dieu Tout-Puissant l'a rejeté du paradis à cause de cela, [et l'a jeté] dans cette triste vallée de misère, lui enjoignant de travailler le sol d'où il avait été tiré, et de manger son pain à la sueur de sa face, tous les jours de sa vie. C'est la disposition et la volonté de Dieu que chaque homme, pendant la durée de cette vie mortelle et transitoire, s'adonne à quelque travail honnête et l’exerce pieusement, et que chacun s'occupe de ses propres affaires en marchant droitement dans sa propre vocation. « L'homme », dit Job, « est né pour travailler ». Et Jésus Ben Sirac nous commande de « ne pas détester les travaux pénibles, ni l'agriculture », ou d'autres travaux, « que le Très-Haut a créés ». Le sage nous exhorte aussi à « boire l'eau de notre propre citerne et des rivières qui traversent notre propre puits », voulant dire par là qu'il doit vivre de son propre travail et ne pas dévorer le [fruit des] travaux des autres. St Paul, apprenant que parmi les Thessaloniciens il y en avait certains qui vivaient dans la dissolution et d'une manière désordonnée, c'est à dire, qui ne travaillaient pas mais se mêlaient des affaires des autres, ne gagnant pas leur vie par leur propre travail mais mangeant gratuitement le pain [fait par] d'autres, a commandé aux dits Thessaloniciens non seulement de se retirer d'eux et de s'abstenir de toute familiarité avec des personnes aussi désordonnées, mais aussi que « s'il y a un tel [homme] parmi eux, ne voulant pas travailler, il ne doit pas manger » ni vivre en aucune façon aux frais des autres. Et il n'y a aucun doute que cette doctrine de St Paul, qui est fondée sur l'ordonnancement général de Dieu, est que chaque homme doit travailler, et que tous les hommes doivent donc s'y plier, et que nul homme juste ne peut s'en exempter.

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Mais quand on dit que tous les hommes doivent travailler, cela ne veut pas dire strictement que tous les hommes doivent accomplir un travail manuel, mais comme il y a diverses sortes de travails, certains intellectuels, d'autres physiques et d'autres encore les deux à la fois, chacun doit (sauf pour motif d'âge, de débilité corporelle ou manque de santé rendant inapte à tout travail), tant pour gagner honnêtement sa vie que pour venir en aide à d'autres, travailler à quelque genre de travail et s'y appliquer, selon que la vocation à laquelle Dieu l'a appelé le requiert. De sorte que quiconque fait du bien à la communauté et à la société des hommes avec son travail et son industrie, que ce soit en dirigeant les affaires publiques ou en ayant un ministère ou un office public, ou en faisant quelque chose de nécessaire à son pays, ou en donnant des conseils, ou en enseignant aux autres, ou par quelqu'autre moyen qui l'occupe de telle sorte qu'un profit ou un bénéfice en rejaillisse sur d'autres, n'est pas compté comme oisif, bien qu'il ne travaille pas physiquement, et il ne doit pas être privé de son salaire (s'il remplit sa vocation), bien qu'il ne travaille pas de ses mains. Le travail physique n'est pas requis de ceux qui, en raison de leur vocation et de leur office, sont occupés à un travail intellectuel pour le profit des autres et pour leur venir en aide.

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St Paul exhorte Timothée à éviter et « refuser les veuves oisives qui vont de maison en maison », parce qu'elles ne sont « pas seulement oisives, mais jaseuses aussi, et se mêlent des affaires des autres, parlant de choses inconvenantes ». Le prophète Ézéchiel, quand il dénonçait les péchés de la ville de Sodome, reconnaissait que l'oisiveté en était l'un des principaux. « Les péchés de Sodome», disait-il, « sont les suivants : orgueil, excès de nourriture, abondance et oisiveté ; tels étaient ceux de Sodome et de ses filles», voulant parler des villes qui en dépendaient. Le type horrible de destruction de cette ville et de ses environs à cet égard, qui était une pluie de feu et de soufre tombant du ciel, manifestait très clairement la gravité du péché d'oisiveté, et il doit nous inciter à le fuir et à embrasser un travail pieux et honnête. Mais si nous nous adonnons à l'oisiveté et à la paresse, à traîner et à flâner, à errer volontairement et à gaspiller l'argent, ne nous attelant jamais à un travail honnête mais vivant comme des cigales aux dépens des autres, alors nous enfreignons les Commandement du Seigneur, nous dévions de notre vocation et nous encourons le danger de la colère de Dieu et son grand mécontentement avec notre destruction complète, sauf si par la repentance nous revenons sans feinte à Dieu.

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Les inconvénients et les malheurs qui viennent de l'oisiveté, aussi bien au corps de l'homme qu'à son âme, sont plus nombreux qu'il n'est possible de dire dans un temps limité. Nous vous en dirons quelques-uns ouvertement, afin qu'en les considérant vous puissiez avoir une idée du reste. « La main oisive », dit Salomon, « appauvrit, mais la main qui travaille prestement enrichit ». Et encore: « Celui qui laboure sa terre aura plein de pain, mais celui qui se laisse aller à l'oisiveté est très stupide et aura la pauvreté à profusion ». Et encore ceci : « Un corps paresseux n'ira pas labourer à cause du froid de l'hiver, c'est pourquoi il ira mendier en été et n'aura rien ». Mais qu'avons-nous besoin d'insister autant pour prouver que la pauvreté suit l'oisiveté ? Nous n'en n'avons que trop l'expérience (et c'est d'autant plus triste) en ce royaume. Car une grande partie de la mendicité parmi les pauvres peut être imputée à rien moins que l'oisiveté et à la négligence de parents qui n'élèvent pas leurs enfants [en leur donnant] une solide instruction, un travail honnête ou quelque occupation ou commerce honorable avec lesquels, quand ils en auront l'âge, il pourront gagner leur vie. L'expérience quotidienne l’enseigne aussi car rien n'est plus pernicieux ou funeste pour la santé du corps humain que l'oisiveté, trop de laisser-aller et de sommeil, et le manque d'exercice.

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Mais ces soucis et d'autres, bien qu'ils soient très ennuyeux, et parce qu'ils visent principale-ment le corps et les biens extérieurs, ne sont pas comparables aux méfaits et aux inconvénients qui arrivent à l'âme à travers l'oisiveté, raison pour laquelle nous allons en citer quelques-uns. L'oisiveté ne vient jamais seule, mais elle est toujours suivie d'une longue traîne d'autres vices accrochés à elle, qui corrompent et infectent l'homme tout entier d'une manière telle qu'au bout du compte il n'est plus qu'une masse de péché. «L'oisiveté», dit Jésus Ben Sirac, « amène de nombreux maux et méfaits ». St Bernard l'appelle « la mère de tous les maux et la belle-mère de toutes les vertus », ajoutant de plus qu'elle prépare la voie vers le feu de l'enfer, comme si c'était une route. Là où l'oisiveté est reçue, le diable est toujours prêt à y mettre son pied et à y planter toutes sortes de méchancetés et de péchés, pour la destruction éternelle de l'âme de l'homme. Et ceci est parfaitement vrai, et nous est enseigné au chapitre 13 de Matthieu, où il est dit que « l'ennemi est venu pendant que les hommes dormaient, et a semé des mauvaises graines parmi le bon blé ». Le meilleur moment pour toute action que le diable peut trouver pour opérer son exploit est quand les hommes dorment, c'est à dire, quand ils sont oisifs ; il est alors très affairé avec son travail ; alors il attrape rapidement les hommes dans le piège de la perdition ; alors il les remplit de toute iniquité, pour les amener, sauf faveur spéciale de Dieu, à la destruction complète.

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Nous en avons deux exemples notables devant les yeux. L'un est le Roi David, qui paressait chez lui dans l'oisiveté, comme l'Écriture le mentionne : « au moment où les » autres « rois s'avancèrent pour la bataille », il fut vite séduit par Satan qui l'a poussé à abandonner le Seigneur son Dieu et à commettre deux péchés graves et abominables à Ses yeux, l'adultère et le meurtre. Les plaies qui suivirent ces offenses furent horribles et pénibles, comme il apparaîtra de manière évidente à ceux qui liront l'histoire. Un autre exemple, de Samson, qui tant qu'il faisait la guerre aux Philistins, des ennemis du peuple de Dieu, ne pouvait jamais être pris ni vaincu, mais après s'être adonné à la facilité et à l'oisiveté, il n'a pas seulement commis la fornication avec la catin Dalila, mais il fut également pris par ses ennemis et eut les yeux misérablement arrachés, fut jeté en prison et obligé de moudre dans un moulin, et il devint un sujet de moquerie pour ses ennemis. Si ces deux hommes pourtant excellents, bien-aimés de Dieu, doués de dons divins singuliers, l'un de la prophétie et l'autre de la force, n'ont jamais pu être découragés par les vexations, le travail ou la difficulté, mais ont été jetés bas et sont tombés dans de graves péchés en s'adonnant un court moment à la paresse et à l'oisiveté, et qu'ils ont encouru en conséquence des plaies misérables de la part de Dieu, quel péché, quels méfaits, quels ennuis ne sont-ils pas à craindre pour ceux qui tout au long de leur vie s'adonnent entièrement à l'oisiveté et à la paresse ?

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Ne nous y trompons pas, en pensant que rester à ne rien faire est un moindre mal. Car le dicton est vrai : « Quand on ne fait rien, on apprend à faire le mal ». Soyons donc toujours occupés à faire quelque travail honnête, afin que le diable nous trouve affairés. Lui-même est toujours occupé, jamais oisif, mais il rôde continuellement, cherchant à nous dévorer. Résistons-lui en veillant à travailler et à bien faire. Car celui qui s'applique à une affaire honnête ne se laissera pas facilement attraper dans les pièges du diable. Quand un homme, par oisiveté, ou par défaut d'occupation honnête ou de commerce pour en vivre, est réduit à la pauvreté et manque du nécessaire, nous voyons combien facilement cet homme est conduit à mentir pour un gain, à s'entraîner à tromper son voisin, à se parjurer lui-même, à porter de faux témoignages, et souvent à voler ou à tuer, ou à employer à un autre moyen impie pour en vivre, par quoi non seulement son nom, sa réputation d'honnêteté et sa bonne conscience, oui, sa vie, est complètement perdue, mais aussi le grand mécontentement et la colère de Dieu, avec diverses plaies graves, lui sont procurés. Voyez la fin de ces corps oisifs et paresseux dont les mains sont incapables d'un travail honnête : perte du nom, de la réputation et de la vie ici dans ce monde, et n'était la grande miséricorde de Dieu : acquisition de la destruction éternelle dans le monde à venir. Les hommes n'ont-ils pas alors de bonnes raisons de faire attention et de prendre garde à l'oisiveté, vu que ceux qui l’embrassent et la suivent obtiennent avec leur plaisante oisiveté des désagréments douloureux et amers ?

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Sans doute, des hommes bons et pieux, mesurant les grands et multiples maux qui surviennent dans une communauté à cause de l'oisiveté, ont de temps à autre soigneusement édicté des lois sévères et tranchantes pour corriger et amender ce mal. Les Égyptiens avaient une loi d'après laquelle tous les hommes devaient se présenter chaque semaine aux chefs de la province et déclarer quel métier ou commerce ils faisaient dans la vie, dans le but que l'oisiveté soit punie comme elle le méritait et que le travail diligent soit dûment récompensé. Les Athéniens châtiaient les gens paresseux, non moins que pour les délits odieux et graves, considérant, et c'est la vérité, que l'oisiveté est la cause de beaucoup de malheurs. Les Aréopagites appelaient chaque homme à en rendre précisément compte en déclarant de quoi il vivait, et s'il se trouvait des flâneurs qui ne bénéficiaient pas à la communauté par un moyen ou un autre, ils étaient chassés et bannis, en tant que membres sans profit ne faisant que corrompre la communauté en lui faisant du mal. Et dans ce royaume d'Angleterre, de bonnes lois pieuses ont été édictées à diverses époques afin qu'aucun vagabond oisif ni flâneur renégat ne soit autorisé à aller impunément de ville en ville, de lieu en lieu, ne servant ni Dieu ni leur prince, mais dévorant les doux fruits du travail d'autres hommes, étant communément des menteurs, des ivrognes, des jureurs, des voleurs, des proxénètes et des meurtriers, refusant tout travail honnête et ne s'adonnant qu'à inventer et faire du mal, ce dont ils sont plus avides et désireux qu'un lion de sa proie.

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Pour remédier à cet inconvénient, que tous les parents et ceux qui ont la charge et la gouvernance des jeunes, les élèvent soit avec une bonne instruction, soit un travail ou une occupation ou un commerce honnête, avec lequel ils puissent dans l'avenir, non seulement subvenir à leurs propres besoins par leur compétence, mais aussi soulager et fournir le nécessaire à ceux qui souffrent de manque. Et St Paul a dit : « Que celui qui a volé ne vole plus », et celui qui a trompé les autres, ou usé de moyens frauduleux pour en vivre, y renonce, «et travaille plutôt de ses mains, ce qui est une bonne chose, afin qu'il ait » ce qui est nécessaire pour lui-même, et qu'il soit aussi capable « de donner aux autres qui attendent son aide, étant dans le besoin ».

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Le prophète David pensait que celui qui vit de son travail avait de la chance, quand il disait : « Quand tu te nourris du travail de tes mains, tu es heureux et tu prospères ». Ce bonheur ou cette bénédiction consiste en ces points et ceux du même style : Premièrement, « c'est un don de Dieu », comme Salomon l'a dit, « si on mange et boit et qu'on s'enrichit par son travail ». Deuxièmement, quand on vit de son propre travail, et s'il est honnête et bon, on vit avec une bonne conscience et une conscience droite est un trésor inestimable. Troisièmement, on mange son pain, sans bagarre ni réprimande, mais en paix et dans la tranquillité, quand on travaille tranquillement pour cela selon l'admonition de St Paul. Quatrièmement, on n'est l'esclave de personne pour ce qui est de la nourriture, et on n'a pas besoin de dépendre de la bonne volonté des autres, mais on vit de son propre [bien] et on est capable d'en donner une part à d'autres. Et pour conclure, l'homme travailleur et sa famille, pendant qu'ils sont occupés au travail, sont libérés de nombreuses tentations et d'occasions de pécher auxquels sont sujets ceux qui vivent dans l'oisiveté.

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Et ici, les hommes travailleurs et les artisans qui sont salariés pour leur travail, doivent examiner leur conscience vis à vis de Dieu et leurs devoirs envers leur prochain, afin qu'ils ne perdent pas leur temps dans l'oisiveté, fraudant ceux qui les payent avec de bons salaires ou en nature. Ils sont pires que des gens oisifs, en fait, car ils cherchent à être payés pour flâner. C'est un moindre danger pour Dieu que d'être oisif sans rien gagner, que de recevoir de la poche de son prochain un salaire immérité à cause de l'oisiveté. Il est vrai que Dieu Tout-Puissant est en colère contre ceux qui fraudent le salarié de son salaire ; le cri de cette injustice monte jusqu'aux oreilles de Dieu, réclamant vengeance. Et il est tout aussi vrai que le salarié qui use de tromperie dans son travail est un voleur aux yeux de Dieu. « Que nul ne trompe son frère par subtilité », dit St Paul aux Thessaloniciens, « qu'il ne le trompe pas dans ses affaires, car le Seigneur venge de telles tromperies ». Mais celui qui a une bonne conscience devant Dieu, l'homme travailleur, dis-je, qui dépend entièrement de la bénédiction de Dieu pour lui servir tout ce dont il a besoin pour vivre, qu'il passe son temps à travailler fidèlement, et quand son travail cesse pour cause de maladie ou de quelqu'autre malchance, qu'il sache que parce que quand il était en bonne santé il a vraiment servi Dieu et son prochain, il ne manquera de rien à l'heure du besoin. Dieu aura égard à sa fidélité quand il était en bonne santé et le récompensera quand il sera dans l'indigence, en poussant le cœur d'hommes bons à soulager des personnes ainsi diminuées par la maladie. Tandis que tout ce qu’ils ont obtenu dans l'oisiveté n’incitera personne à les aider quand ils en auront besoin. Que de son côté le travailleur évite donc ce vice de l'oisiveté et de la tromperie, se rappelant que St Paul exhorte chaque homme à laisser tomber la tromperie, la dissimulation, le mensonge, et à user de vérité et de transparence vis à vis de son prochain, parce que, dit-il, nous sommes tous ensemble les membres d'un seul corps, sous un seul chef, Christ notre Sauveur.

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Et ici on pourrait accuser les serviteurs de ce royaume, qui passent beaucoup de temps dans l'oisiveté, sans égard pour le temps qui passe, oubliant qu'un service ne remplace pas un patrimoine, que l'âge se glissera en eux, alors que la sagesse serait qu'ils passent leur temps libre à quelque affaire par quoi ils pourraient augmenter leur savoir et être ainsi plus à même de servir tous les hommes. C'est une grande réprimande pour ceux qui n'apprennent ni à bien écrire, ni à tenir un livre de comptes, ni une langue [étrangère], n'acquérant pas la sagesse ni le savoir dans les livres et ouvrages qui sont maintenant imprimés et disponibles dans toutes sortes de langues. Que les jeunes gens considèrent la valeur précieuse de leur temps et ne la gaspillent pas dans l'oisiveté, les joyeusetés, les jeux (gaming, sic. !), les banquets, et la compagnie des brutes. La jeunesse n'est qu'une vanité et il faudra en rendre compte devant Dieu. « Tout joyeux et content que tu sois quand tu es jeune, ô jeune homme », dit le prédicateur, « que ton cœur soit aussi content dans tes jeunes années ». Comme tu suis rapidement et librement « les voies de ton propre cœur et le désir de tes propres yeux, sois assuré que Dieu t'amènera en jugement pour tout cela ».

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Par Sa miséricorde, Dieu met dans le cœur et l'esprit de tous ceux qui ont en main l'épée de la justice ou qui ont une famille à gouverner, de travailler à redresser cette grande énormité de tous ces gens qui vivent dans l'oisiveté et sans profit pour la communauté, déshonorant Dieu grandement et devenant une plaie pour son peuple stupide ! Laisser le péché impuni et négliger de bien éduquer les jeunes, n'est rien d'autre que d'allumer la colère de Dieu contre nous et d'accumuler les plaies sur nos propres têtes. Aussi longtemps que les adultères pouvaient vivre licencieusement sans correction, la plaie d'Israël continuait et augmentait, comme vous pouvez le voir dans le livre des Nombres. Mais quand la correction nécessaire fut apportée, la colère de Dieu s'apaisa immédiatement et la plaie cessa. Que tous les officiers veillent donc scrupuleusement à leur charge. Que tous les maîtres de maison corrigent cet abus dans leur famille. Qu'ils se servent de l'autorité que Dieu leur a donnée. Qu'ils n'entretiennent pas les vagabonds et les oisifs, mais qu'ils délivrent le royaume et leurs maisonnées de tels flâneurs afin que l'oisiveté, la mère de tous les méfaits, étant supprimée, Dieu Tout-Puissant puisse détourner Sa terrible colère de nous et qu'Il confirme Son alliance de paix avec nous, pour toujours, par les mérites de Jésus-Christ, notre seul Seigneur et Sauveur. À Qui, avec le Père et le Saint-Esprit, soient tout honneur et toute gloire, éternellement. Amen.

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