top of page

Le lieu secret

Le lieu secret du Très-Haut

​

« Celui qui se tient dans la demeure du Souverain, se loge à l'ombre du Tout-Puissant. 2 Je dirai à l'Éternel : Tu es ma retraite, et ma forteresse, tu es mon Dieu en qui je m'assure. 3 Certes il te délivrera du filet du chasseur ; [et] de la mortalité malheureuse. 4 Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité [te servira de] rondache et de bouclier. 5 Tu n'auras point peur de ce qui épouvante de nuit, ni de la flèche qui vole de jour. 6 Ni de la mortalité qui marche dans les ténèbres ; ni de la destruction qui fait le dégât en plein midi. 7 Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite; mais la [destruction] n'approchera point de toi. 8 Seulement tu contempleras de tes yeux, et tu verras la récompense des méchants. 9Car tu es ma retraite, ô Éternel ! Tu as établi le Souverain pour ton domicile. » (Psaume 91/1-9).

​

« Car il me cachera dans sa loge au mauvais temps ; il me tiendra caché dans le secret de son Tabernacle ; il m'élèvera sur un rocher » (Psaume 27/5).

​

Quand nous étions très jeunes, nous ne courions jamais à la sécurité de notre maison si une menace telle qu’un chien méchant arrivait ou qu’un coup de tonnerre éclatait. Que faisons-nous ? Nous courions toujours nous réfugier au côté de notre père, car nous savions que nous serions toujours en sécurité auprès de lui. Notre père était grand et fort, et tout-à-fait capable de nous défendre contre toutes les menaces imaginables – ou ce que nous supposions en être. Certainement, notre père nous aurait protégés jusqu’à l’extrême limite de ses forces. Mais il y a dans la vie de nombreuses menaces et peurs qui dépassent les forces d’un père mortel. Cependant, il n’y a nul danger ni menace dans cette vie qui surpasse la puissance de notre Père des Cieux, pour les neutraliser. Il est notre forteresse, notre bouclier et notre maître ; et, oui, ses ailes sont assez puissantes et étendues pour couvrir ses enfants de tout mal.

​

Dans un certain sens, nous bénéficions d’une plus grande intimité avec lui que la protection d’ailes. Nos habitons dans son cœur, et il habite dans le nôtre. Aucun pouvoir temporel ne peut y entrer pour menacer ceux qui demeurent en Christ. Il n’y séjourne pas en visiteur, mais il demeure dans le temple de notre âme.

​

Tel est le lieu très secret du Très haut – un lieu où règnent une sécurité, une joie et lune espérance que le monde ne peut pas connaître.

​

Le Psaume 91 est un Psaume d’encouragement à travers la longue et sombre nuit de notre âme. Il est précédé d’une prière de Moïse (Psaume 90) qui détourne l’attention de nos péchés et du dommage qu’ils infligent à notre âme. Ce Psaume 90 met l’accent sur le salaire du péché ; et le psaume 91 nous informe de la sécurité accessible en Christ, la punition pour le péché ayant été exécutée sur ce magnifique Sauveur et Rédempteur.

​

C’est l’amour divin instillé dans chaque croyant par le Saint-Esprit qui, comme Christ, nous incite à avoir compassion des pécheurs dont l’espérance est tragique et dont l’âme est morte du fait de leurs transgressions et de leurs péchés Nous pouvons parler de cet état malheureux de l’âme, car nous avons marché dans les mêmes ténèbres jusqu’à ce que la Lumière du Monde illumine notre chemin et éclaire nos pas. La relation proche et intime dont nous jouissons en Christ définit ce lieu secret de notre âme. Ceci n’est pas vaguement traité dans de nombreux Psaumes, mais par la Bible toute entière. Ce que notre Enseignant bien-aimé, le Saint-Esprit, veut que nous sachions avec certitude, il le réitère encore et encore. La répétition aide à mémoriser, c’est un principe d’enseignement dont Dieu est Maître. « À qui enseignerait-on la science, et à qui ferait-on entendre l'enseignement ? [ils sont comme] ceux qu'on vient de sevrer, et de retirer de la mamelle. 10 Car [il faut leur donner] commandement après commandement ; commandement après commandement ; ligne après ligne ; ligne après ligne ; un peu ici, un peu là » (Ésaïe 28/9-10).

​

C’est dans les chambres secrètes du cœur que le Saint-Esprit bâtit son temple au moment de la conversion. Il n’y a pas de meilleure protection et sécurité – rien n’est capable de satisfaire la faim et la soif de l’âme par une telle grâce et harmonie de l’esprit. L’apparence extérieure de la piété peut être trompeuse. Mais la par-faite image de Christ est décrite dans le tabernacle du désert. À l’intérieur, il était décoré de fin lin, de soie, d’or, d’argent et de laiton éprouvé au feu. Mais pour le monde extérieur qui regardait le Tabernacle du dehors, c’était peut-être la plus ordinaire des structures ; elle n’avait rien pour attirer le regard – en fait, il était recouvert de peaux de chèvres. Ceci présentait une apparence très ordinaire et inattendue, comparée à la beauté des pièces intérieures. Cela décrit parfaitement notre Seigneur, dont l’apparence extérieure était ordinaire et commune, cependant son âme et son Esprit divins étaient remplis de beauté, de compassion et d’amour.

​

« Toutefois il est monté comme un rejeton devant lui, et comme une racine sortant d'une terre altérée ; [il n'y a] en lui ni forme, ni apparence, quand nous le regardons, il n'y a rien en lui à le voir, qui fasse que nous le désirions. 3 [Il] est le méprisé et le rejeté des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c'est que la langueur; et nous avons comme caché notre visage arrière de lui, tant il était méprisé ; et nous ne l'avons rien estimé. 4 Mais il a porté nos langueurs, et il a chargé nos douleurs ; et nous avons estimé qu'étant [ainsi] frappé, il était battu de Dieu, et affligé. 5 Or il était navré pour nos forfaits, [et] froissé pour nos iniquités, l'amende qui nous apporte la paix a été sur lui, et par sa meurtrissure nous avons la guérison. 6 Nous avons tous été errants comme des brebis ; nous nous sommes détournés chacun en [suivant] son propre chemin, et l'Éternel a fait venir sur lui l'iniquité de nous tous. 7 [Chacun] lui demande, et il en est affligé, toutefois il n'a point ouvert sa bouche, il a été mené à la boucherie comme un agneau, et comme une brebis muette devant celui qui la tond, et il n'a point ouvert sa bouche. » (Ésaïe 53/2-7).

​

Il y a un vieux cantique de Gospel qui demande : « Où puis-je aller, sinon au Seigneur ? ». La question est rhétorique car il n’y a pas d’autre sauveur ou rédempteur à qui nous pourrions faire appel. Il est la place de sûreté et notre Arche de Salut où nous devons nous réfugier afin d’éviter le jour de colère qui vient. Aussi sûrement que l’Arche de Noé s’est élevée de plus en plus haut sur les eaux du Déluge, au-dessus de la ruine et de la dévastation d’en-dessous, les croyants qui sont dans l’Arche de Christ seront élevés de la même manière au « jour terrible du Seigneur ». « Car il me cachera dans sa loge au mauvais temps ; il me tiendra caché dans le secret de son Tabernacle ; il m'élèvera sur un rocher. 6 Même maintenant ma tête s'élèvera par-dessus mes ennemis qui sont à l'entour de moi, et je sacrifierai dans son Tabernacle des sacrifices de cri de réjouissance; je chanterai et psalmodierai à l'Éternel. 7 Éternel ! Écoute ma voix, je t'invoque ; aie pitié de moi, et m'exauce. » (Psaume 27/5-7).

​

Chaque foyer dispose d’un « lieu secret » où rencontrer Dieu – le coin de prière. Cela peut être une structure faisant partie de la maison, ou un voile, ou un lieu solitaire et calme où nous pouvons rencontrer le Seigneur dans une prière face-à-face. « Et quand tu prieras, ne sois point comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les Synagogues et aux coins des rues, afin d'être vus des hommes ; en vérité je vous dis qu'ils reçoivent leur récompense. 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père, qui [te voit] dans ce lieu secret ; et ton Père qui te voit dans ce lieu secret, te récompensera publiquement » (Matthieu 6/5-6).

​

Durant son ministère terrestre, même notre Seigneur avait un lieu secret pour prier son Père des Cieux : « Puis au matin, comme il était encore fort nuit, s'étant levé, il sortit, et s'en alla en un lieu désert, et il priait là. » (Marc 1/35). Pourquoi notre Seigneur recourait-il à un lieu solitaire ? Parce que la Voix de notre Père pourrait être noyée dans le brouhaha des activités environnantes. Quand le bruit du trafic, du commerce et des divertissements éclate à nos oreilles, il n’est pas facile d’entendre cette petite voix qui parla à Élie. « Et l'Ange de l'Éternel retourna pour la seconde fois, et le toucha, et lui dit : Lève-toi, mange ; car le chemin est trop long pour toi. 8 Il se leva donc, et mangea et but ; puis avec la force que lui donna ce repas il marcha quarante jours et quarante nuits, jusqu'à Horeb, la montagne de Dieu. 9 Et là il entra dans une caverne, et y passa la nuit. Ensuite voilà, la parole de l'Éternel lui [fut adressée], et [l'Éternel] lui dit : Quelle affaire as-tu ici, Elie ? 10 Et il répondit : J'ai été extrêmement ému à jalousie pour l'Éternel le Dieu des armées, parce que les enfants d'Israël ont abandonné ton alliance ; ils ont démoli tes autels, ils ont tué tes Prophètes avec l'épée, je suis resté moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l'ôter. 11 Mais il lui dit: Sors, et tiens-toi sur la montagne devant l'Éternel. Et voici, l'Éternel passait, et un grand vent impétueux, qui fendait les montagnes, et brisait les rochers, allait devant l'Éternel ; mais l'Éternel n'était point dans ce vent. Après le vent [se fit] un tremblement ; mais l'Éternel n'était point dans ce tremblement. 12 Après le tremblement venait un feu ; mais l'Éternel n'était point dans ce feu. Après le feu venait un son doux et subtil. 13 Et il arriva que dès qu'Elie l'eut entendu, il enveloppa son visage de son manteau, et sortit, et se tint à l'entrée de la caverne, et voici, une voix lui [fut adressée], et lui dit : Quelle affaire as-tu ici, Elie ? » (1 Rois 19/7-13).

​

Jusqu’à ce que le cœur soit tranquille et attentif dans la prière, il est improbable qu’on entende la Voix du Seigneur bien qu’Il soit capable d’ouvrir nos oreilles en toutes circonstances. Entrer dans ce « lieu secret du Très-Haut » et appelez directement le Seigneur de miséricorde et de grâce. Ses oreilles ne se laissent arrêter par aucune circonstance étrangère.

bottom of page